Dialogue entre Céline et Jean-Charles, salarié-e-s à Cocagne Alimen’Terre :
Céline:
Comment Cocagne est intervenue au marché de Bagatelle ? Avec quels partenaires ?
Jean-Charles:
Nous sommes intervenu-e-s à l’initiative de nos partenaires du Centre Social de Bagatelle et d’Alim’éco qui sont à l’origine de ce marché de producteurs.
Nous y avons animé une cuisine de rue. Il s’agissait pour nous de faire déguster un gâteau de choco-betterave que nous avions préparé la veille et de préparer sur place, avec la participation des habitant-e-s, des gaufres aux légumes, du Houmous de légumes et de la Fayonnaise avec les légumes issus des paniers de nos jardins.
Céline:
Pourquoi faire des ateliers cuisine à Bagatelle ?
J-C:
Pour les mêmes raisons que nous en animons avec tous nos partenaires !
En l’occurrence, le Centre Social de Bagatelle distribue nos paniers de légumes, qu’ils soient au tarif solidaire ou non, de même qu’ Alim’éco distribue nos légumes lors de la distribution de colis alimentaires ;
A travers nos ateliers, nous travaillons avec nos légumes, permettant ainsi de se les approprier grâce à des recettes simples et bonnes. Le but est alors que l’on sache quoi faire de nos légumes pour lesquelles les personnes ont parfois du mal à trouver des idées.
Les ateliers cuisine que nous faisons au Centre Social font l’objet de discussions avec notre partenaire afin de définir quelle thématique sera abordée : « légumineuses/céréales », « saisonnalité des légumes », « végétalisation de l’assiette », « alimentation et santé »… La convivialité, le partage, l’échange et le plaisir d’être ensemble sont les dénominateurs communs de tous nos ateliers. Ainsi, nos ateliers permettent de co-construire du savoir populaire sur les questions liées à l’alimentation et à l’environnement, chaque participant-e ayant la possibilité d’apporter son expérience et son savoir sur les thèmes abordés.
Céline:
Comment Cocagne est accueillie à Bagatelle ?
J-C.:
Le centre social de Bagatelle et alim’éco font partis de nos plus importants partenaires avec lesquels nous intervenons régulièrement. De fait, depuis mon arrivée à Cocagne Alimen’terre, c’est probablement là que j’ai fait le plus d’ateliers. Je dois dire que l’accueil y est très chaleureux et que c’est toujours un plaisir d’y revenir, d’y voir les habitué-e-s et des nouvelles têtes.
Céline
Que percevez-vous de l’ambiance à Bagatelle ? Que vous renvoient les participant-e-s ?
J-C.:
L’accueil est toujours très chaleureux à Bagatelle. Il y a beaucoup de vie, les rues sont animées et il en ressort une certaine gaîté .
Les participant-e-s sont toujours très impliqué-e-s et reconnaissant-e-s de notre travail. Les remerciements sont nombreux et sincères, et les attentes sont réelles, que ce soient vis-à-vis des recettes que l’on propose, des animations autour (quizz, jeux…) ou des savoirs que nous apportons.
Céline :
Qu’avez-vous remarqué lors de votre intervention sur le marché des producteurs de Bagatelle ?
J-C.:
Cela a été un très grand succès. Il y avait beaucoup de monde, et nombreuses sont les personnes à s’être arrêtées à notre stand pour discuter, pour goûter nos recettes ou pour les préparer avec nous. Les recettes ont été très appréciées et nous n’avons pas eu besoin de s’occuper des restes puisque tout avait été mangé !
Nous avons d’ailleurs pu noté que certaines personnes avaient faim et ne devaient pas tout à fait manger à leur faim.
Certains témoignages m’ont bouleversés : en effet, nombre de personnes de Bagatelle se sentent ostracisées du fait de leur religion et nous en ont fait part. Elles s’étonnaient presque que nous ayons fait le déplacement à Bagatelle sans craintes et sans préjugés. Je pense que cela rend notre présence d’autant plus nécessaire qu’elle permet de créer du lien, de rapprocher les individus et faire ainsi société.