Bonne continuation Jean-Charles !

2 Sep 2025 | EMPLOI

Aujourd’hui est mon dernier jour à Cocagne Alimen’Terre.

Arrivé en novembre 2025, j’étais alors empêtré dans une situation difficile .

En effet, j’étais en toute fin de droit aux allocations chômage, et mon projet professionnel, celui de devenir conseiller en insertion professionnelle nécessitait que je puisse me former. Pour cela, je devais faire des stages en immersion, des enquêtes-métiers et faire valider mon projet par mon conseillère du PLIE. Il me fallait donc travailler pour un salaire et avoir du temps à consacrer à mon projet.

Ces contraintes, je pouvais les surmonter facilement en travaillant sur un chantier d’insertion, les ACI permettant de consacrer du temps à notre projet professionnel, de faire des stages ou des formations en lien avec celui-ci et d’être accompagné dans nos démarches.

C’était d’autant plus évident pour moi que je souhaitais devenir CIP. Ainsi, je pourrai être mis en relation plus facilement avec des personnes dont c’est le métier, à commencer par la CIP en poste. Merci Anna d’avoir joué ce rôle.

Travailler en insertion, oui, mais où ?

C’est alors que j’ai postulé sous les conseils avisés d’Yvelise (ma conseillère PLIE) à Cocagne Alimen’Terre. Il n’y avait alors pas d’annonce sur la plateforme de l’inclusion, et j’avais postulé de mon côté aux jardins du Girou.

Yvelise, connaissant mon profil m’a suggéré de postuler en candidat libre pour le poste d’animateur à Cocagne. J’avais en effet une grande expérience dans l’animation. Il n’a pas fallu deux jours pour que je sois contacté pour un entretien et pour mon plus grand bonheur, ma candidature a été retenue.

Je me rappelle d’une question le jour du recrutement qui m’avait fait beaucoup rire : «  Cela ne vous pose pas de problème d’intégrer une équipe essentiellement composée de femmes ? », ce à quoi j’avais répondu « bien sûr que non ! Et vous, ça ne vous fait pas peur d’intégrer un homme dans l’équipe ? ».

Je peux le dire aujourd’hui avec le recul, non seulement, cela ne m’a pas dérangé, mieux encore, j’ai adoré ! A leur côté, j’ai compris que le patriarcat n’était pas qu’un concept, mais bel et bien une réalité qui impacte concrètement les femmes. Les histoires de chacune ont toutes en commun d’en avoir souffert. Malgré cela, elles ne m’ont pas fait sentir comme un loup dans la bergerie et m’ont toutes laissé une place que j’ai été ravi de prendre.

Je remercie également les encadrantes (Maud et Sara) de m’avoir accordé leur confiance, d’avoir surmonté certains désaccords grâce à une communication efficace et bienveillante.

Par ailleurs, j’ai adoré travailler au service des valeurs promues par Cocagne Alimen’Terre, celles du « bien manger pour tou-te-s, de la convivialité, du partage, de l’éducation populaire… » Aller vers les autres, vivre des moments de joie partagée, goûter, tester des recettes, jouer sont autant d’activités qui faisaient de chaque atelier un moment unique.

Aujourd’hui, je rends mon tablier pour entrer dans la formation de mon choix, revigoré par mon passage à Cocagne. C’est donc ce que l’on appelle une sortie positive. Cocagne a été mon tremplin, et j’en suis très reconnaissant.

Merci à l’équipe encadrante et à mes collègues. Travailler à vos côtés a été un pur bonheur, vous êtes de belles personnes et comme dirait la chanson : « Je vous souhaite tout le bonheur du monde ».

Longue vie à Cocagne et à ses belles histoires ;

Jean-Charles HENRIOT

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